Économie

Infrastructures : quand CITP fait des travaux de très mauvaise qualité sur la route de Cap caravane


Les travaux de réhabilitation de la route d’Angondjé Cap caravane, entrepris par le Consortium International des Travaux Publics (CITP), suscitent des préoccupations quant à la qualité des travaux réalisés. Malgré les investissements, les résultats sont décevants, soulevant des interrogations sur l’efficacité de l’évaluation des entreprises attributaires de marchés publics par le ministère des Travaux publics.

 

Les travaux, d’une longueur de 4 kilomètres, partant de fin pavés au lieu dit Cap caravane, ont été relancés précipitamment sous la pression du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avec des menaces de sanctions envers les entreprises qui n’ont pas achevé les projets antérieurs, après avoir perçu les financements nécessaires.

  

Cependant, les constats sur le terrain révèlent des lacunes flagrantes dans l’exécution des travaux par le CITP qui appartiendrait à un ressortissant malien. La route en béton, censée offrir une surface stable et sûre pour les usagers, présente des défauts structurels majeurs, compromettant la sécurité routière. Les plaintes des résidents et des utilisateurs de la route soulignent l’instabilité de la conduite et les risques accrus d’accidents dus à la mauvaise qualité de la construction.

Béton coulé à moitié, contrairement à la norme.

 

Comparativement, une route similaire à Angondjé village, construite par la Société de construction d’excellence (SCE), propriété d’une Gabonaise, offre un contraste saisissant. La qualité irréprochable des travaux réalisés par la SCE met en évidence les standards élevés auxquels les entreprises locales peuvent aspirer. 

 

Cette disparité entre les deux projets soulève des questions fondamentales sur les critères de sélection des entreprises attributaires de marchés publics et sur l’application des normes de qualité dans l’exécution des travaux. 

 

La responsabilité incombe également au ministère des Travaux publics, chargé de superviser et de garantir la conformité des projets aux normes et aux spécifications techniques requises. Les défaillances dans l’évaluation préalable de l’expertise des entreprises contractantes soulèvent des préoccupations quant à l’intégrité du processus d’attribution des marchés publics. Malgré les signaux d’alerte émis par les résultats insatisfaisants des projets antérieurs, des entreprises comme le CITP continuent de se voir confier des projets d’envergure, compromettant ainsi la qualité des infrastructures publiques et la confiance du public dans les institutions gouvernementales.

 

Face à ces défis, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour remédier à la situation. Des réformes visant à renforcer la transparence et la responsabilité dans l’attribution des marchés publics, ainsi qu’à améliorer les mécanismes de surveillance et de contrôle des travaux en cours, sont nécessaires pour garantir la qualité et la sécurité des infrastructures publiques.

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