Le conseiller départemental du Woleu, pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG), Symphore Ekomo Ekomo dit « Ramsès Ekomy », a tenu à répondre à l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, suite à une tribune publiée sur sa page Facebook, intitulée « un choix politique non assumé ».
Les propos de l’ancien Premier ministre, au sujet du bilan des réalisations d’Ali Bongo dans la ville d’Oyem, n’ont pas du tout plu à l’élu PDG, Symphore Ekomo Ekomo. Dans sa tribune, Raymond Ndong Sima n’y est pas allé de main morte. Pour lui, « un peu de pudeur ne ferait pas de mal à tous les thuriféraires qui s’agitent pour préparer l’arrivée du président de la république à Oyem. Le bilan de ses réalisations dans la province et singulièrement dans la ville d’Oyem au cours de ses deux septennats parle de lui-même.
Il faut ici rappeler que : 1) le bitume de la ville d’Oyem à été fait en 1978. Que l’entreprise yougoslave « Autoput » avait garanti ces voiries pour 25 ans. Que nous sommes presque 20 ans après la date annoncée de durée de vie de ces voiries urbaines. Chacun peut constater l’état de la circulation dans la ville d’Oyem (ceci est un fait).
2) le ministre de l’équipement de 2013 a fait aboutir l’étude d’un projet de 42 milliards couvrant l’axe Oyem Medzeng d’une part (21 milliards) la rocade de la ville d’Oyem et la reprise de l’ensemble des anciennes voiries (21 milliards). Alors que les travaux devaient commencer en décembre 2013, le projet a trouvé sa place dans un placard (cela aussi est un fait).
3) la ville d’Oyem subit de façon croissante coupures et délestages intempestifs depuis de nombreuses années ce qui, parmi les nombreuses conséquences, expose ses habitants à la consommation de produits avariés et donc à de graves maladies (c’est un autre fait).
4) malgré un doublement au moins de la population de cette ville depuis 25 ans, un seul lycée abusivement qualifié d’excellence a été construit au cours des deux septennats actuel et précédent d’ailleurs dans une zone d’un accès laborieux par temps de pluie (c’est également un fait) ;
5) Enfin, mais il y aurait tellement d’autres points à évoquer, l’hôpital provincial d’Oyem peine à être alimenté en eau tout comme il sombre dans l’obscurité à chaque coupure ou délestage dans la ville.
C’est donc un fait et non une accusation gratuite que le président Ali Bongo Ondimba a décidé, en réponse à ses mauvais résultats électoraux dans cette ville et dans cette province, de ne rien y faire et de laisser toutes les infrastructures publiques s’y dégrader. Chacun peut constater qu’en 14 ans : a) la province, pourtant frontalière de deux autres pays, a eu zéro kilomètre de nouvelle route bitumée ; b) aucun barrage n’a été construit, la population est juste bercée de promesses ; c) même le stade qui y a été construit a été placé à 17 kilomètres de la ville en pleine brousse où il sombre vers le sort qui lui était fatalement réservé
Tous les originaires de la province mis à contribution dans l’organigramme politique du pays ont été des faire-valoir pour donner à la province l’illusion d’une représentation dans les grandes instances du pays mais en réalité, d’Engonga Secrétaire général de la présidence rapidement débarqué à Ndemezo PCES en passant par Ndong Sima premier PM de l’intérieur du pays puis Ona Ondo, tous nous avons été des ornements du décor sans plus.
Il faut être de mauvaise foi ou tout simplement lâche pour ne faire ce constat et pour ne pas comprendre qu’Ali poursuit depuis 2009, une stratégie de strangulation du Woleu-Ntem. Alors à la veille de son arrivée, on fait mine de s’activer et on planifie le saupoudrage des interventions en proposant par exemple de refaire 1,8 km qui s’inscrivent dans une campagne électorale anticipée. On prépare le sempiternel discours du président trompé par ses collaborateurs alors qu’en réalité, on n’a rien budgétisé tout ce temps pour Oyem, ni pour la province et qui sait combien a été décaissé dans ces budgets ? Mais c’est connu, le Woleu-Ntem intéresse toujours à la veille des échéances électorales. »
La réaction du président du Madore, Symphore Ekomo Ekomo, ne s’est pas faite attendre. « Tout sauf Raymond Ndong Sima pour parler d’Oyem », a-t-on pour lire en titre de la tribune publiée également sur sa page Facebook. Une tribune que nous vous publions in extenso.
« Notre frère, père et grand-père, Raymond Ndong Sima, pense-t-il être le mieux placé pour critiquer le bilan des réalisations du président de la République, son Excellence, Ali Bongo Ondimba, dans la province du Woleu-Ntem et singulièrement dans la ville d’Oyem ? Ne sommes-nous pas les premiers ennemis de notre propre province ? Qu’avons-nous fait pour notre capitale provinciale (Oyem) ? Pourquoi c’est aujourd’hui que les voix s’élèvent et non hier, lorsqu’on était Premier ministre, chef du gouvernement ?
Cher grand frère Ekang, on dit souvent chez nous que « akoute eyema mvine ». On peut tromper un peuple une fois, deux fois mais pas toute une vie. Plus jamais les Oyémois ne vous suivront dans vos petits combats d’intérêts personnels. La province du Woleu-Ntem a trop souffert. Nous voulons avancer avec des filles et fils du G9 qui pensent d’abord à Oyem pendant l’exercice de leurs fonctions et non après. Tout ce qui a été dit sur Oyem dans votre publication n’est que paroles d’un aigri qui cherche une autre porte d’entrée.
Un Premier ministre qui aime son pays, sa ville, démissionne de ses fonctions quand il constate que rien n’avance en faveur des populations. Mon cher ami de l’union nationale et ennemi numéro 1 de la ville d’Oyem a oublié qu’à l’époque où il mangeait à la table du chef de l’État , il ne cessait de nous dire qu’on ne fait pas la politique avec le cœur, plutôt avec la tête! Le Premier ministre Paul Biyoghe Mba a transformé Bikélé contrairement à vous. Si ce n’est la construction de votre hôtel qui est en ruine pour mauvaise gestion et votre compagnie de transport en faillite . L’époque de tromperie est derrière nous. Tout gabonais connaît les missions et les devoirs du Premier ministre.
Notre candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 a oublié qu’il était à la prestation de serment du président de la République pour convoiter le poste du président de la commission de la CEMAC qui revenait au Gabon. Plus jamais les profito-situationnistes et les prostitués politiques auront encore de la voix dans notre province.
Mon grand-père me disait que quand tu te mets à table avec un diable, après le repas de résistance, c’est toi qui lui sert de dessert. C’est ce que le Président de la République subit aujourd’hui. Il devient votre dessert après vous avoir invité à sa table pour développer le Gabon.
Monsieur le président de la République, mon père me conseillait en me disant ceci : « celui qui veut aller vite, va seul ! Celui qui veut aller loin, va en équipe ». Gardez vous de prendre n’importe qui pour en faire votre compagnon de route pour éviter que n’importe quoi vous arrive ».